Fonds Auguste Jaques
Le fonds Auguste Jaques (31 Fi) est composé de plus de 1400 clichés dont la plus grande partie concerne Orléans. Ce fonds témoigne des dommages de guerre subis par la ville durant la Seconde Guerre mondiale, de la reconstruction du centre-ville et de la vie commerciale et industrielle de la ville pendant la période de l’après-guerre.
Les débuts d'Auguste Jaques
Il débute sa carrière de photographe à Berck-Plage au début du XXème siècle, puis travaille à Paris, dans le monde du théâtre, photographiant notamment les artistes de la Comédie française. Cherchant à s'établir à son compte, il s'installe en 1911 à Orléans, comme successeur d'A. Petit, à la Grande Photographie Moderne, au 123 rue Bannier. Il y a alors dix photographes à Orléans. De cette période de l'activité d'Auguste Jaques, de nombreux portraits doivent encore demeurer dans les albums des familles orléanaises. En 1922, il transfère son magasin plus près du cœur de la cité, en ouvrant un studio au 19 rue Bannier. De cette période de l'entre-deux-guerres, les Archives départementales possèdent, dans leur collection de photographies, de beaux clichés de l'intérieur de la chambre de commerce d'Orléans.
La période de la guerre
Le magasin Jaques a été détruit pendant le bombardement du 15 juin 1940, comme les immeubles voisins du bas de la rue Bannier. Cependant, grâce à sa réactivité, il obtient le droit de reconstruire une boutique provisoire sur l'emplacement initial, alors que les commerces sinistrés sont regroupés sur les boulevards extérieurs. Le 11 décembre 1947, il ouvre son nouveau magasin dans la rue Bannier. C'est donc à cette troisième adresse qu'Auguste Jaques poursuit son activité.
L'après-guerre
Président du comité des commerçants du quartier Bannier, il prend une part active à l'animation du quartier. Ses photographies rendent compte du dynamisme commercial et industriel de la ville. Photographe attitré de la reconstruction du centre-ville d'Orléans, il travaille pour les entreprises du bâtiment désireuses de fixer les étapes de ce chantier laboratoire mené par l'État. À la fin du chantier, Auguste Jaques continue à faire des reportages industriels, dans les usines nouvelles ou rénovées (Manufacture des tabacs, Rivierre-Casalis, Hungaria, Michelin) et chez les commerçants du centre-ville. En 1957, à l'âge de 71 ans, Auguste Jaques prend sa retraite, laissant le magasin à son fils Jean-Pierre, et décède à Orléans le 22 mai 1963.
Date de modification : 24 mai 2013