Les fonds d'associations d'anciens combattants du Loiret
Les archives d'associations d'anciens combattants sont une mine d'informations et un contrepoint à l'histoire administrative car elles donnent la parole aux hommes au sein de leurs associations.
Les associations créées après guerre
La Première Guerre mondiale est un déclencheur pour la création des associations d'anciens combattants. Ainsi l'association républicaine des anciens combattants (ARAC) et celle des Mutilés du Loiret sont créées dès 1917.
L'ARAC (543 J) est une association issue de partis de gauche (principalement de la section française de l'internationale ouvrière, SFIO) dont le but est de venir en aide aux anciens combattants et victimes de guerre, d'oeuvrer pour la paix, de promouvoir les idéaux républicains et de lutter contre le colonialisme et le fascisme.
Les Mutilés du Loiret (562 J), sous l'impulsion d'Henri Pichot, développent quant à eux des activités de conseil pour l'obtention de pensions d'invalidité, d'entraide et de soutien aux démarches auprès des pouvoirs publics. Ils mettent en place des actions sociales, organisent des fêtes et cérémonies du Souvenir, et font valoir les droits des anciens combattants blessés de guerre auprès du gouvernement et de l'Assemblée nationale. Comptant jusqu'à plus de 7000 adhérents dans les années 1930, l'association possède notamment des locaux rue de la Bourie Rouge à Orléans, appelés "Foyer des Mutilés", destinés à accueillir les mutilés le temps de réaliser leurs démarches administratives à Orléans.
L'association "Flandres-Dunkerques 1940" (569 J) créée en 1945, regroupe d'anciens combattants de différents régiments qui ont participé aux combats de Dunkerque et des Flandres en mai 1940. Son but est de réhabiliter "au nom de la vérité historique" ses combattants et de perpétuer leur souvenir par l'érection d'une Nécropole militaire à Chastre (Belgique) et l'inauguration de rues "Flandres-Dunkerque 1940". Elle dispose d'une section dans le Loiret.
Les amicales régimentaires
Orléans est de longue date une ville de garnison et a, à ce titre, accueilli de nombreux régiments d'artillerie et d'infanterie.
L'amicale des 30e, 230e régiments d'artillerie et régiments frères orléanais 45e, 245e et 55e (556 J) est créée en 1932 par le colonel Maladière. Au départ, il s'agit d'entretenir des relations de camaraderie et de solidarité entre les anciens de la guerre 1914-1918. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'action de l'association se manifeste dans la recherche des soldats tués et l'aide aux anciens combattants et à leurs familles. Lors de la Guerre d'Algérie, une aide morale et financière est mise en place pour soutenir les militaires engagés dans le conflit. Dans les années 1990, un important travail de documentation est effectué pour constituer un musée qui ne verra finalement pas le jour.
L'amicale du 113e régiment d'infanterie, guerre 1939-1940 (546 J), dont l'ancêtre est "l'amicale du 113e" fondée par Aristide Bruant, voit officiellemnt le jour en 1945. Il s'agit dans un premier temps d'accueillir à leur retour de captivité les prisonniers et déportés du régiment, de leur prêter aide et assistance ainsi qu'à leur famille en organisant des bals de bienfaisance et des galas, puis de participer aux cérémonies commémoratives et à des manisfestations culturelles.
L'action de ces amicales imprègne fortement la société de l'après-guerre.
Pour aller plus loin
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Date de modification : 14 décembre 2017