Les camps d'internement
Les archives relatives aux camps d'internement du Loiret sont des sources essentielles pour mieux comprendre la vie et le fonctionnement de ces lieux.
Dès le début de l’année 1939, le gouvernement français crée plusieurs camps pour rassembler les réfugiés et prisonniers de guerre. C’est ainsi que sont construits les camps de Jargeau, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Si la destination du camp de Jargeau change assez rapidement pour accueillir des populations nomades et tziganes, c’est la défaite française en 1940 et l’Occupation qui modifient profondément les affectations des camps du Loiret, en les intégrant au système de répression et d’épuration du régime nazi.
Tout en conservant une majorité de détenus tziganes, le camp de Jargeau est utilisé pour regrouper des réfractaires au service du travail obligatoire ou des prostituées.
Le camp de Pithiviers sert un temps à l’enfermement des prisonniers de guerre puis devient, dès 1941, un camp de transit pour les Juifs arrêtés par le gouvernement de Vichy et destinés à être transférés vers Drancy ou Auschwitz.
Le camp de Beaune-la-Rolande occupe un rôle identique. Il est estimé à environ 12 000 le nombre de déportés juifs partis de Pithiviers et Beaune-la-Rolande.
À la Libération, l’affectation de ces camps change une dernière fois : les autorités françaises y enferment les collaborationistes et les individus accusés de trahison ou de relations avec l’ennemi.
Pistes de recherche relatives aux camps d'internement
Le document à télécharger répertorie les versements les plus importants conservés aux Archives départementales du Loiret sur le thème des camps d'internement. Cette liste vous permet un premier repérage des documents qui vous intéressent et d'en noter la cote, référence indispensable pour pouvoir les consulter en salle de lecture sur le site Coligny.
Consultation
Les documents originaux sont consultables sur le site des Archives modernes et contemporaines (cité Coligny).
Inventaires en ligne
Les instruments de recherche sont consultables en ligne .
Délais de communicabilité
Les documents pouvant porter atteinte à la vie privée sont communicables passé un délai de 50 ans à compter de la date du document.
Ceux comportant des données médicales sont communicables au terme d’un délai de 120 ans à compter de la naissance de l’intéressé ou 25 ans après son décès.
Les dossiers se rapportant à des mineurs sont communicables au terme d’un délai de 100 ans à compter de la date du document.